Introduction aux œuvres que je présenterai à la Galerie du Beffroi.
Alors que je pratiquais la photographie depuis près de 40 ans déjà, c'est en 2011 que j'en ai fait la priorité de mes activités. Je m'intéresse depuis principalement à des projets mettant en scène la femme, sa beauté et l'esthétisme dont j'aime l'entourer. Depuis dix ans, je pratique aussi le nu artistique, dont j'ai acquis l'expérience par le travail avec des modèles professionnels internationaux. Je porte sur mon modèle un regard tantôt objectif ou neutre, tantôt qui tend à sublimer sa réalité.
Le nu n'est pas la nudité !
Photographié, le corps n'est jamais l'incarnation du modèle mais seulement une libre interprétation.
Ma quête du sublime me conduit à travailler avec mes modèles dans une intention partagée de se livrer ou de se délivrer. Ou bien encore de se cacher en se montrant autre. En studio je construis la lumière et l'ombre pour écrire l'instant de la personne qui se met en scène pour elle, pour moi, et pour vous ! Chaque spectateur du résultat visuel le lira différemment en fonction de sa sensibilité, de sa culture, de son imagination, de ses idéaux, de ses valeurs,...
J'expose la femme en célébration de son émancipation, en soutien à son combat pour le respect de ses choix et de ses droits. La mise en scène de sa nudité, sa représentation artistique - le nu - est pour moi un outil de lutte contre le retour de l'obscurantisme, la régression de notre liberté d'expression par un renforcement de la censure, et aussi désormais une prédominance gravissime de l'autocensure.
Ma démarche s'oppose à l'uniformisation des sensibilités, à l'effacement des corps, au retour du totalitarisme bien-pensant, du moralisme,...
Les nus frontaux présentés ici sont un défi de jugement auquel j'invite l'observateur à se confronter. Son esprit ne serait-il pas corrompu : le nu ne pourrait-il s'exprimer sans appeler à la sexualité ?
Et c'est sans compter le désintérêt grandissant des individus pour la beauté, au sens le plus large !
L'esthétique étant la science du beau dans la nature et dans l'art, le célèbre architecte français d'origine italienne Rudy Ricciotti, dans son ouvrage L'EXIL DE LA BEAUTÉ, témoignait déjà en 2019 de la disparition progressive de la notion de beauté. Il écrivait : "L'artiste contemporain est le relais de notre régression esthétique".
Dans le magazine d'actualité français Marianne, en 2021 l'illustratrice et ancienne élève de l'École du Louvre, Constance Desanti écrit : "La nudité, autrefois symbole de liberté et de beauté, devient suspecte et se pare de pudibonderie ou de dégoût à cause de certains représentants de la culture woke qui relisent l'histoire de l'art à l'aune de leur idéologie" - "Entre condamnation systématique et volonté de censure, le danger réside dans l’apparition de ce nouveau catéchisme qui prétend indiquer ce qu’il est acceptable et moral d’exposer et ce qui ne l’est pas".
PATRICK LEFEBVRE
Avril 2025
Extraits de l'interview de Christine Donjean, fondatrice de Place Ô Arts, par "Les soyeus du dimanche" :
La presse en parle :
Photographe portraitiste et Fine Art, je pratique cette activité sous le statut d'artiste.