Ma participation à l'exposition collective "Censure en art, où est la zone interdite?" - Galerie du Beffroi de/à Namur du 16 avril au dimanche 11 mai 2025
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Membre du collectif d'artistes namurois Place Ô Arts, j'ai eu l'occasion de présenter quelques photographies à plusieurs expositions qu'il organise. Notamment dans l'éphémère namuroise Galerie de l'Ouvrage, au Centre Culturel de Namur, et au Centre Culturel de Ciney.
Personnellement concerné par la censure totalement arbitraire menée désormais sur les réseaux dits sociaux du groupe américain Meta, et solidaire des modèles internationaux qui en font les frais, c'est enthousiasmé que j'ai répondu à l'invitation à exposer de Christine Donjean, fondatrice de Place Ô Arts, et du galeriste Géry Pirlot de Corbion, sur le thème "CENSURE EN ART, OÙ EST LA ZONE INTERDITE ?"
Ma compilation d'extraits de l'interview de Christine Donjean et Sh'iel Poppy par - Les Soyeus du Dimanche - [Diffusion 22-06-2025]
J'y présente 8 photographies de nu, tantôt au féminin tantôt au masculin !
Paisible, ou plus audacieuse et volontairement interpellante, découvrez mon approche de la nudité dans l'art : le nu.
Ne ratez pas cette occasion surprenante à plus d'un titre.
Et participez à l'interaction qui vous y sera proposée : l'identification, ou pas, de la ZONE INTERDITE !
La presse en parle :
Pourquoi, sur les réseaux dits sociaux du groupe Meta Platforms, Inc., je n'accompagne jamais mes photographies d'un fond musical ?
Et pourquoi vous devriez en faire autant !
1.- D'abord, pour cerner le sujet, il est indispensable de définir précisément la photographie ?
Rappelons que le mot "photographie" provient de deux racines grecques :
- le préfixe photo- (φωτoς = photos : lumière, clarté) → "qui procède de la lumière", "qui utilise la lumière"
- le suffixe -graphie (γραφειν = graphein : peindre, dessiner, écrire) → "qui écrit", "qui aboutit à une image"
La photographie résulte donc de techniques d'enregistrement des rayons électromagnétiques constituant le spectre lumineux par le biais de procédés photochimiques ou électroniques.
2.- Et le son dans tout ça ?
Et bien techniquement, il n'a tout simplement pas sa place dans la photographie.
Déjà parce que le médium, l'appareil photographique, ne permet pas d'enregistrer un événement sonore dans l'image fixe générée.
À la suite, je parle de la photographie en tant qu'objet : un tirage ou une impression.
Et quand bien même cela serait rendu possible, la durée de la piste sonore imposerait un temps d'observation de l'image. Cela ne serait pas trop gênant dans le cas de la capture de l'envol d'un oiseau, accompagné du son assez bref de son battement d'ailes.
Mais imaginons une photographie d'un ensemble musical se produisant sur scène.
Devrait-elle s'accompagner de l'écoute d'une ou deux mesures, de tout "le morceau", la chanson…, ou bien encore de la totalité du concert ?
En tant qu'auditeur, selon votre connaissance du répertoire, cette durée devrait être modulable.
Et ce n'est pas possible à la volée, à moins d'interrompre brutalement la diffusion !
Et c'est là où le bât blesse, mais pas que. Et c'est peu dire !
Tant et si peu qu'on observe une photographie purement descriptive au sens technique, je peux encore en accepter l'idée.
Mais ...
3.- Risquons une définition de l'art
"L'art est une activité, le produit de cette activité ou l'idée que l'on s'en fait, qui s'adresse délibérément aux sens, aux émotions, aux intuitions et à l'intellect. On peut affirmer que l'art est le propre de l'humain ou de toute autre conscience, découlant d'une intention, et que cette activité n'a pas de fonction pratique définie." - Wikipedia (fr)
Et donc plus généralement, à partir du moment où l'œuvre photographique qui nous est présentée s'adresse "aux sens, aux émotions, aux intuitions et à l'intellect", elle est sujette à interprétation, à une lecture différente selon la personne à qui elle est donnée à voir. Une œuvre photographique ne se regarde pas, elle se lit à la lumière de notre sensibilité, de notre culture, de notre imagination, de nos idéaux, de nos valeurs…
Comme l'a dit l'essayiste et critique d'art Annie Le Brun : "L'image est par définition ce qui permet de se projeter ailleurs".
4.- De fait ...
L'ajout aux photographies que vous publiez d'une production musicale dont vous n'êtes pas l'auteur, constitue une couche supplémentaire d'informations étrangères qui limite le champ des possibles dans la lecture de l'image : c'est restreindre la liberté d'interprétation !
"C'est pour ajouter une information, donner une clé de lecture à mon image", me direz-vous.
Ce à quoi je répondrai que si votre image a besoin d'un média complémentaire pour être comprise, c'est tout simplement qu'elle manque de force ou d'intérêt.
Par ailleurs, le fait d'ajouter une production musicale que vous n'avez pas produite peut constituer une incitation à adhésion. À la limite, c'est une manipulation pour valoriser une photographie par le biais du travail d'un artiste totalement étranger à l'image que vous présentez. Lequel artiste n'a pas la faculté de s'y opposer, si votre image "ne va pas à l'encontre des Standards de la communauté" (dixit Meta).
5.- Une histoire de gros sous
Notons que cette technique est rendue légale par des accords entre les réseaux sociaux et les sociétés de gestion collective des droits d'auteur pour obtenir les autorisations nécessaires pour diffuser des œuvres musicales. Grâce à des systèmes de rémunération automatique basés sur le nombre de streams, les auteurs et les éditeurs de musique reçoivent des revenus provenant de la diffusion de leurs œuvres sur ces plateformes.
Pour ces plateformes, et les artistes y autorisant la diffusion de leurs œuvres musicales, il s'agit simplement - par un phénomène de mode et d'entrainement - de vous inciter à augmenter leurs revenus !
6.- Suggestions
Si l'alliance de l'image et du son vous paraît utile ou indispensable pour vous exprimer, pensez plutôt à faire de la vidéo et laissez son âme à la photographie. Notez aussi que dans le cadre d'une exposition photographique, une installation mêlant différents médias peut répondre à votre besoin.
7.- Pour conclure
La photographie n'est pas du cinéma, elle n'a pas à produire du son pour s'exprimer !
Ma démarche est ici d'encourager les utilisateurs à prendre conscience de leurs choix, et à promouvoir des alternatives plus éthiques.
Sur la station radio France Culture, l'émission "Avec Philosophie" a consacré 4 émissions au nu.
J'y ai relevé des éléments qui me permettront désormais de mettre plus facilement des mots sur ma perception du nu dans l'art en général, et en photographie plus particulièrement.
En documentation, via le lecteur audio au bas de l'article, je vous invite à l'écoute du quatrième et dernier podcast de la série "Que dévoile le nu ?" où Géraldine Muhlmann s'interroge sur ce que révèle la nudité sur l'art, les artistes et ceux qui contemplent.
Avec ses invités, Emilie Séris, Christophe Genin et Carole Talon-Hugon - tous ayant des responsabilités à Sorbonne Université - Géraldine interroge : "Qu'y a-t-il de transgressif dans le nu ?"
Le nu n'est pas la nudité
D'abord, a posteriori, la nudité n'appelle pas systématiquement la sexualité. Sans quoi déjà la pratique du naturisme conduirait inévitablement à l'orgie. Il est regrettable que cette pratique véhicule néanmoins encore trop souvent une image scabreuse. Alors qu'il n'y est question ni d'exhibitionnisme ni de voyeurisme, mais d'un art de vivre proche de la nature, comportant une étique et ayant des vertus sociales scientifiquement prouvées.
Dans le cas du naturisme, il s'agit bien de la présentation aux autres de sa nudité brute.
Mon rapport personnel à la nudité est clairement sans rapport direct et implicite à la sexualité.
Je rejoins en cela le naturisme.
Ce rapport n'est cependant pas universel, loin de là.
Par ailleurs, même sans aucun rapport direct à la sexualité, comme le dira Christophe Genin dans le podcast auquel je fais référence : "Dans certains pays, être tête nue, c'est déjà transgressif" et "une représentation d'une personne tête nue, au cinéma, est considéré comme scandaleux". C'est le cas en Iran.
Il abordera aussi le cas un peu particulier de la photographie contemporaine qui, par rapport à la peinture et la sculpture, place plus rarement le modèle nu au cœur d'une mise en scène, au profit d'une attitude plus spontanée. Et, sous-entendu, en cela, la photographie pourrait rendre la limite plus floue [lol] entre la nudité et le nu.
Pour Carole Talon-Hugon, intervenante dans le podcast, le médium utilisé - la photographie - peut choquer plus vite que dans l'art pictural.
"La différence entre la nudité [la présentation d'un corps nu] et le nu [la représentation du corps dénudé dans les arts] est propice à l'éloignement de la nudité", dira-t-elle néanmoins dans ce même podcast.
La compréhension de la nuance entre ces deux définitions est capitale !
Tout au long des nombreux articles que compte mon site internet, il est parfois question de mon rapport à la nudité, et du nu qui en est sa représentation.
Sur ce même site web, en 2013 inspiré par les propos d'un photographe dont j'ai égaré les références, j'écrivais : "Photographié, le corps n'est pas l'incarnation du modèle, tout au plus sa représentation - à un moment donné et unique - que le modèle, le photographe et le spectateur du résultat visuel liront différemment en fonction de leur sensibilité, de leur culture, de leur imagination, de leurs idéaux, de leurs valeurs,..."
J'ajouterai que le corps photographié l'est "dans une intention de se livrer ou de se délivrer, ou bien encore de se cacher en se montrant autre".
J'exprimais ainsi la différence, telle que je la vis, entre la nudité et le nu résultant de mon interprétation photographique.
Comme on l'entendra dans le podcast : "Le nu est un jeu des représentations que la nudité ne connait pas".
Dans un autre de mes articles, en parlant de mon modèle, j'écris : "je porte sur elle un regard tantôt objectif ou neutre, tantôt qui tend à sublimer subtilement sa réalité." Cette intention de sublimer est une caractéristique des plus évidentes de la libre interprétation, de l'écart avec la réalité dans la représentation.
Ma pratique photographique du nu féminin est aussi engagée, comme en témoigne mon article Les dégâts de la cancel culture sur le nu féminin dans l’art
Le lien qui vous permettra de découvrir sur le site internet de France Culture l'intégralité de sa série consacrée au nu :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-que-devoile-le-nu
A voir aussi :
- https://www.arte.tv/fr/videos/110939-001-A/une-histoire-de-la-nudite-1-2/
"Le premier épisode retrace l’histoire du naturisme, de son émergence à ses spécificités culturelles en France et en Allemagne. Le second interroge quant à lui le rôle de la nudité : qu’elle serve à interpeller, à s’affirmer ou à humilier, elle revêt une fonction éminemment politique" [Arte.tv - 2023]
Ma participation à la fête des 200 ans de l'Opéra Royal de Wallonie, l'invité de marque de la Ville de Namur
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« Les dessous de l’opéra », mise en lumière de nos artistes lyriques
Dans le cadre de mon cursus à l'Académie des Beaux-Arts de Namur j'ai répondu à l'appel d'Olivier Van Rossum, professeur titulaire de l'atelier de photographie, à participer à la mise en avant à Namur de cette forme d'art lyrique qu'est l'opéra. La démarche s'inscrit dans un projet qui rassemble le service Culture de la ville de Namur, l’Académie des Beaux-Arts, le Conservatoire, le Cav&ma et la philharmonique de Namur.
Photographe portraitiste j'ai entrepris ce travail clairement dans la représentation plutôt que l'évocation à laquelle j'ai cependant réservé une petite place, me semble-t-il.
L'acte difficile d'oser proposer
Via un réseau social, j'ai sollicité une mise en relation avec des artistes lyriques. L'intention étant de construire une photographie qui illustre à la fois le chant lyrique, le costume de scène et un décor vacillant entre le bâti et la construction de carton-pâte qu'on peut rencontrer dans l'opéra classique. Le tout présenté dans un univers "fantastique", qui est le thème de l'année académique de notre atelier de photographie. Voilà ce qui a été le cahier des charges auquel je me suis obligé.
D'abord contacté par messagerie pour lui présenter les grandes lignes de mon projet avant un entretien téléphonique alors qu'il œuvrait à l'étranger, pour mener à l'aboutissement de mon intention j'ai pu compter sur le total investissement du baryton Samuel Namotte. Une collaboration à la fois intense et détendue, à la découverte de nos univers respectifs. De très beaux moments.
Vêtu d'une tenue d'Arlequin, mais monochrome spécialement réalisée par son tailleur pour l'occasion, Samuel m'a consacré pas loin d'une journée dont plusieurs heures dans mon studio de prise de vues où je l'ai invité à aussi "donner de la voix" afin de capturer certaines expressions typiques de l'interprétation lyrique.
J'en garde le souvenir d'une riche collaboration, à l'occasion de laquelle mon modèle m'aura aussi beaucoup appris sur l'univers trop méconnu de l'opéra.
Une fracture du ménisque survenue quelques jours plus tard ne m'aura pas permis de finaliser dans les délais impartis plus d'une seule et unique photographie. Vous venez de la découvrir ! Le fruit de notre travail - une image de 5 mètres de large parait-il - est exposé parmi les œuvres d'autres artistes de l'Académie dans le patio de la Ville de Namur qui conduit aux Jardins du Maïeur. L'endroit est accessible par la rue de Fer durant les heures d'ouverture de l'Administration, et par la venelle des Capucins. La même photographie serait aussi exposée, imprimée sur bâche cette fois et à l'arrière du Grand Manège côté parking, d'après les infos d'une amie photographe elle aussi qui la remarquée et m'en a fait part hier soir à l'occasion du finissage et décrochage d'une exposition à Namur de 18 photographes de ceux qui adhèrent au "Projet Déclencheur pour la photographie", dont je suis un des membres fondateurs. Je suis impatient de découvrir tout ça de visu, dans ces endroits qui compte tenu de mon léger handicap temporaire me sont pour l'heure difficilement accessibles. |
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Le nu féminin dans l'art
Mon titre est intégralement un emprunt à l'article de Constance Desanti, illustratrice et ancienne élève de l'École du Louvre; article auquel je renvoie au bas de mon propre propos.
Cela fera 11 ans en mars prochain que ma démarche photographique met en avant la femme, sa beauté et plus généralement l'esthétisme dont j'aime l'entourer. Des années que je porte sur elle un regard tantôt objectif ou neutre, tantôt qui tend à sublimer subtilement sa réalité.
Pour peu qu'on la considère artistique, au sens post duchampien mon approche photographique n'est absolument pas contemporaine. Quoi qu'elle le soit selon plusieurs des critères établis en 2005 par la curatrice indépendante et auteure Charlotte Cotton.
Le désintérêt grandissant des individus pour la beauté
L'esthétique étant la science du beau dans la nature et dans l'art, le célèbre architecte français d'origine italienne Rudy Ricciotti témoigne de la disparition progressive de la notion de beauté.
"L'artiste contemporain est le relais de notre régression esthétique" - [Rudy Ricciotti]
Et vous verrez plus loin qu'il n'est pas l'unique célébrité à s'en émouvoir !
Au-delà de son avis - que je partage - depuis longtemps je ressens dans la population relativement jeune un malaise par rapport à la représentation du corps nu.
La censure, et plus grave encore l'autocensure - qu'il s'agisse d'imagerie ou de propos - sont désormais omniprésentes dans la sphère publique.
Et c'est dramatique.
M'opposant à cette tendance, je n'hésite pas à montrer, exposer mes modèles nus. Mes portraits de nus frontaux sont un défi de jugement auquel j'invite l'observateur à se confronter : son esprit ne serait-il pas corrompu ? Le nu ne pourrait-il s'exprimer sans appeler à la sexualité !? Aussi je m'interroge depuis quelques années sur les raisons de ce rejet de la représentation de la nudité. Si j'y voyais d'abord et presque exclusivement la résultante d'une pression politico-religieuse, la lecture d'un article paru ce 25 octobre dans une tribune du magazine - Marianne - m'apporte un éclairage nouveau, et pas moins inquiétant ! |
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Cancel culture et culture woke
Je fais ici référence à l'article de Constance Desanti, dont j'ai emprunté le titre pour introduire le mien.
Sur base de son analyse, le nu féminin dans l'art aurait à pâtir de la "cancel culture" et de la culture "woke".
Selon elle l’iconoclasme intersectionnel fait que "la nudité, autrefois symbole de liberté et de beauté, devient suspecte et se pare de pudibonderie ou de dégoût" à cause de certains représentants de la culture woke "qui relisent l'histoire de l'art à l'aune de leur idéologie"
"Entre condamnation systématique et volonté de censure, le danger réside dans l’apparition de ce nouveau catéchisme qui prétend indiquer ce qu’il est acceptable et moral d’exposer et ce qui ne l’est pas"
Je vous invite à la lecture de l'article complet de Constance Desanti, particulièrement éclairant sur la dangerosité de certains représentants de la culture "woke" et la "cancel culture"
https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/les-degats-de-la-cancel-culture-sur-le-nu-feminin-dans-lart
Le désintérêt grandissant des individus pour la beauté
Interrogé il y a quelque temps sur le désintérêt grandissant des individus pour la beauté, l'écrivain voyageur français Sylvain Tesson avançait de son côté : « La beauté sauvera le monde, comme disait Dostoïevski, mais encore faut-il que quelque chose sauve la beauté »
Pour lui, "Il apparaît en effet nécessaire d’ouvrir les yeux sur la splendeur de la création, qu’elle soit d’origine naturelle ou humaine, afin de ne jamais cesser de s’émerveiller de la beauté d’un arbre, d’une fleur, d’un animal, d’une personne ou d’une œuvre d’art, au risque de la voir disparaître de nos existences.
Pour en savoir plus sur cet inquiétant mouvement "woke" :
- Le crime de penser
https://www.marianne.net/agora/les-mediologues/crime-de-penser-le-woke-cest-le-culte-du-surmoi - Le wokisme est un 'opium des intellectuels' : une analyse de Pierre Valentin, étudiant en master science politique à l'université Paris-2 Panthéon-Assas, diplômé en philosophie et politique de l'université d’Exeter (Royaume-Uni)
https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/pierre-valentin-le-wokisme-est-ainsi-un-opium-des-intellectuels
Et pour conclure, mon invitation à cette lecture-papier :
L'exil de la beauté
Une conversation de Rudy Ricciotti avec David d'Équainville, parue aux éditions "textuel"
ISBN: 978-2-84597-767-9