Araki
Je ne connaissais pas le photographe japonais Nobuyoshi Araki avant de découvrir son œuvre, et son histoire autant anarchique que touchante, à l'occasion de ma 1ère année aux Beaux-Arts.
Né en 1940 à Tokyo, l'artiste est connu pour sa boulimie de production d'images de tous styles, dont certaines sont bien loin des photographies de Japonaises à peine vêtues et souvent ligotées selon les règles ancestrales du Kinbaku - l’art ancestral du bondage japonais - qui font partie de son œuvre multiformes.
Un côté anarchique
Une de ses images les plus saisissantes, et des plus belles, est le visage de sa femme en train de jouir.
Une double vie, boulimique à l'excès
Pendant ses vingt années de mariage, Araki fêtard et provocateur fréquentera bars à strip-tease, hôtels de passe,...
Pornographe à ses heures il collaborera aussi à plusieurs revues sado-masochistes.
En 1990 Aoki Yoko, épousée en 1971, décède d'un cancer de l'utérus.
Un drame personnel dont la noirceur marquera son travail photographique pendant des années, et d'ailleurs depuis lors il sort rarement du Japon.
Araki est obsédé par le temps, le désir, l'amour et la mort.
Et la photographie l'aide à mener sa course contre cette dernière.
Depuis le 13 avril le musée Guimet à Paris consacre une rétrospective au flot d'images de son œuvre immense.
L'exposition est prévue jusqu'au 5 septembre au Musée national des arts asiatiques - Guimet
6, place d'Iéna - 75116 Paris
Pour toute information: +33 1 56 52 54 33